Transmise par un petit insecte piqueur de moins de 3 mm, la leishmaniose touche 40.000 chiens en France. Cette maladie mortelle pour nos amis à quatre pattes, méconnue de beaucoup, fera l’objet d’une vaste campagne d’information en février dans les principales zones concernées.
Le phlébotome est un petit insecte piqueur, voisin du moustique, d’une taille inférieur à 3mm, mais vecteur d’un parasite, le Leishmania infantum. Or, ce parasite provoque une maladie mortelle pour les chiens, la leishmaniose. Le lien entre la piqûre et l’apparition des premiers symptômes est d’autant plus compliqué à établir que ces derniers ne peuvent intervenir que plusieurs mois, voire parfois plusieurs années après la piqûre. L’animal contaminé peut avoir de la fièvre, se mettre à boiter, perdre du poids, perdre des poils (surtout autour des yeux), souffrir d’infections cutanées. Ensuite, les organes internes sont touchés et le chien souffre d’anémie, les articulations sont touchées ainsi que les yeux et les reins.
Prévention et dépistage
Les principales zones à risque sont situées autour du pourtour méditerranéen, et 14 départements sont placés en alerte maximale entre le début du printemps et la fin de l’automne. Les vétérinaires des régions concernées ont alors mis en place une campagne de sensibilisation auprès des maitres. Le « Leshmaniose Tour » se déplacera donc dans plusieurs grandes villes du Sud les 31 janvier et 7 février prochain. Des étudiants en école vétérinaire distribueront des dépliants d’information auprès des propriétaires de chiens. Dans le même temps, durant tout le mois de février, une opération « Prévention et Dépistage » sera organisée dans 900 cliniques vétérinaires.
Si une simple prise de sang suffit à établir un diagnostic, ce dernier doit être précoce pour éviter une issue fatale. Sans prise en charge, l’animal est en effet condamné après plusieurs mois de souffrance. Il existe toutefois un traitement mais ce dernier est lourd, à vie et très couteux. Alors pour limiter les risques de contamination, il est déconseillé de promener son chien de nuit. Il convient également dans les zones touchées de traiter son animal à l’aide d’un antiparasitaire spécifique. Enfin, un vaccin existe, mais il doit tout de même être complété de mesures de prévention.