La Conférence internationale sur le climat se tiendra à Paris à la fin de l’année. « La France doit se montrer exemplaire » annonce Manuel Valls. A 10 mois de cet évènement, le gouvernement a dévoilé sa « feuille de route » pour la transition écologique. La guerre contre le diesel est officiellement déclarée.
Adopté le 4 février dernier en comité interministériel pour le développement durable, le document gouvernemental liste par moins de 22 objectifs et 74 mesures sans souvent fixer de calendrier précis. Dans ce dispositif, figure en bonne place l’objectif d’éradiquer à terme les moteurs diesel de la circulation.
Dans ce cadre, le gouvernement annonce l’augmentation des aides existantes pour l’achat d’un véhicule propre en remplacement d’une vieille voiture diesel. Dès le 1er avril prochain, ces primes pourront aller jusqu’à 10 000 euros pour un véhicule électrique, et 6 500 euros pour un modèle hybride. Dans le même temps, une nouvelle subvention de 500 euros sera créée pour les ménages non imposables qui remplaceront leur vieux diesel par un véhicule essence neuf ou d’occasion.
« Faire disparaître tous les véhicules diesel d’avant 2005 »
Une enveloppe de 140 millions d’euros, tirée des excédents du bonus-malus, financera ces primes pour 2015. « L’objectif est de faire disparaître tous les véhicules diesel d’avant 2005, non équipés de filtres à particules » a précise la ministre de l’Ecologie Ségolène Royal.
Dans le même esprit, un dispositif de vignettes de couleur devrait être mise en place avant l’été prochain a annoncé la ministre. Gratuits et délivrés en ligne en fonction de la carte grise, ces certificats devront être apposés derrière le pare-brise. A l’image de la pastille verte de Dominique Voynet, ces vignettes de couleur indiqueront le niveau d’émissions polluantes de chaque véhicule.
Zones de circulation à basse émission
Sans le dire tout à fait tout en le disant un peu, ce dispositif doit permettre et développer dans les villes la mise en place de zones de circulation, restreintes aux véhicules les moins polluants. La capitale a annoncé vouloir lancer ce système dès l’été prochain.
Si cette annonce a été bien accueillie chez les écologistes, elle inquiète beaucoup d’automobilistes et de professionnels, pour l’heure souvent sans solutions de rechange pour continuer à circuler ou travailler dans les centres ville, ou sans moyen de financer des remplacements très coûteux.