Une étude européenne publiée dans l’European Respiratory Journal revient sur les effets d’une pollution de l’air sur les résidents des maisons de retraite. Or, la mauvaise qualité de l’air a des effets très négatifs sur la santé des personnes âgées.
Des chercheurs du projet GERIE, financé par l’UE se sont donc penchés sur les effets concrets de la pollution de l’air intérieur sur les résidents de maisons de retraite de plusieurs pays. Ils ont donc collecté des données sur cinq polluants de l’air intérieur issus du chauffage, mobilier, colle, produits nettoyants… Et, après avoir évalué les niveaux de formaldéhyde, dioxyde d’azote, d’ozone, des particules PM 10 ou PM0.1 dans une cinquantaine de maisons de retraite de sept pays européens dont la France, ils ont fait subir des tests cliniques à plus de 600 résidents volontaires.
Essoufflements, toux, sifflements, bronchopneumopathies….
Les données récoltées par ces chercheurs montrent alors que l’exposition à des niveaux élevés de PM10 ou de dioxyde d’azote est fortement associée à un essoufflement et à de la toux. De hautes concentrations de formaldéhyde génèrent quant à elles des bronchopneumopathies obstructives chroniques et les PM0.1 sont associées à des sifflements dans la poitrine. Mais le plus grave est que des concentrations modérées de polluants dans l’air intérieur, inférieures à celles des directives internationales provoquent ces mêmes associations chez les résidents de maisons de retraite.
Face à ce constat, les chercheurs préconisent un redoublement des efforts des maisons de retraite pour tenter de réduire les sources de pollution à l’intérieur des établissements. Une meilleure aération, un meilleur choix de peintures, des produits d’entretien non polluants ou bio sont autant d’options qui doivent être privilégiées.