Initialement prévue à l’occasion d’un colloque organisé par l’Ademe les 14 et 15 avril prochains à Paris, la présentation d’une étude prospective sur une France « 100% énergies renouvelables » a finalement disparu du programme. Sujet hautement sensible dans un pays très nucléarisé, ce scénario ne serait pas encore assez « fiable » pour être présenté, selon l’agence.
Evoquée par Le Monde, cette information révèle la difficulté en France de s’interroger sur notre modèle énergétique, au regard du poids économique et politique de l’industrie nucléaire dans notre pays. Leader mondial de cette industrie, la France est le pays dont la part d’électricité d’origine nucléaire reste la plus élevée au monde (près de 75%).
Pour rappel, la loi sur la transition énergétique qui doit être adopté avant l’été, prévoit de porter en France, la part des énergies renouvelables dans la production d’électricité à 50% en 2025, et 40 % en 2030.
Pour être plus précis, c’est 100% d’énergies renouvelables dans la production d’électricité et cela semble en effet possible en 2050.
A plus cours terme, il est déjà techniquement possible de produire près de la moitié de l’électricité avec des renouvelables en 2030.
http://energeia.voila.net/renouv2/renouvelable_possible.htm
Par exemple, pour l’éolien et le solaire, c’est pas plus difficile que ce que l’Allemagne a fait en 15 ans avec moins de moyens que maintenant et alors que les coûts ont fortement diminué.
La France est aussi mieux pourvue en vent et en soleil.