Seulement un tiers des recycleurs de plastique en France est profitable. C’est l’une des conclusions du rapport publié par Deloitte pour l’Ademe, la Direction des entreprises à Bercy et l’association Alliance Chimie Recyclage, qui regroupe les grandes fédérations professionnelles et éco-organismes du secteur.
Constituée essentiellement de petites PME, la filière française du recyclage des plastiques se retrouve particulièrement touchée par la chute des prix du pétrole et de la concurrence chinoise. Disposant de capacités de traitement généralement réduites, inférieures à 40 000 tonnes par an, les recycleurs français doivent également faire face à un retraitement complexe en raison d’une grande variété d’acteurs produisant des articles très différents : électronique, automobile, emballage?
Concrètement, ces PME souffrent. Seul un tiers des recycleurs parvient à vivre de son activité alors qu’un autre tiers est victime de marges négatives. La filière française subit la concurrence européenne notamment sur le PET mais aussi la fuite des matières à recycler en Chine où la main-d’?uvre est particulièrement bon marché.